Corruption et culte de personnalité à l’ONA : La Justice et l’ULCC ferment les yeux sur la directrice
1 min readMarguerithe Berthe Marescot, actuelle Directrice générale de l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA), a décaissé 30.000.000 de gourdes en mars dernier sans l’approbation de la Cour Supérieure des Comptes, au bénéfice de l’ex-chef de cabinet du Premier Ministre Ariel Henry, ingénieur Samuel H. Sartuné, en récompense de l’avoir choisie pour occuper le poste de directrice. (M. Sartuné, déjà impliqué dans le détournement de fonds du Fonds National de l’Éducation (FNE), un dossier déjà saisi par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC)).
Pour tenter de justifier ce décaissement, Marguerithe Berthe Marescot a imprimé quelques calendriers avec sa photo dessus, une action considérée comme du culte de personnalité, ce qui est interdit par la Constitution du 29 mars 1987, en son article 7.
Cet article interdit formellement le culte de personnalité, stipulant que « les effigies et les noms de personnalités vivantes ne peuvent figurer sur la monnaie, les timbres, les vignettes, ainsi que sur les bâtiments publics, les rues et les ouvrages d’art ». Malgré les soupçons de corruption et de culte de personnalité, la Justice et l’ULCC ferment les yeux sur la directrice générale de l’ONA.
Djovany MICHEL, journaliste anti-corruption