Tragédie au Camp Lycée Marie-Jeanne : Béatrice Cajoux tuée par un policier lors d’une distribution de kits sanitaires

Une jeune mère de famille, Béatrice Cajoux, a perdu la vie dans des circonstances tragiques au Camp Lycée Marie-Jeanne, hier, lundi 14 octobre. Âgée de 30 ans et mère de deux enfants, âgés de 4 et 13 ans, elle vivait sur ce site après avoir fui les violences armées qui ravagent son quartier d’origine. Ce jour-là, elle participait à une distribution de kits sanitaires, organisée pour venir en aide aux résidents de ce camp qui survivent dans des conditions précaires.

Selon les témoins, la situation a dégénéré lorsqu’un groupe d’hommes, dont l’un était présenté comme policier, est arrivé sur les lieux et aurait tenté de s’emparer d’une partie des kits destinés aux habitants. Un climat de tension s’est rapidement installé entre les résidents et les policiers, menant à une altercation. Dans le chaos, un policier aurait sorti son arme et tiré deux coups de feu. Béatrice a d’abord été touchée au pied avant de recevoir une balle fatale dans la poitrine.

Transportée d’urgence dans un centre hospitalier, Béatrice n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Ce drame relance le débat sur la violence policière et la sécurité dans les camps de déplacés. Ironie tragique, Béatrice, comme beaucoup d’autres dans ce camp, avait fui la violence des gangs, pour finalement perdre la vie dans ce qui aurait dû être un lieu de refuge.