France : Bernard Squarcini, ancien chef du renseignement, jugé pour trafic d’influence
2 min readBernard Squarcini, ancien directeur du renseignement intérieur français, est jugé pour trafic d’influence, détournement de fonds publics et compromission de secrets de la défense. Connu sous le surnom de «Le Squale», il est accusé d’avoir utilisé ses relations pour accéder à des informations privilégiées, notamment pour le groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault. Ce procès démarre alors que neuf autres personnes sont également mises en cause dans cette affaire, ont rapporté des médias français ce vendredi 8 novembre.
Les faits reprochés concernent des actions entreprises lorsqu’il dirigeait la DCRI (aujourd’hui DGSI) entre 2008 et 2012, et après sa reconversion dans le privé. Les enquêteurs ont relevé quatre volets dans ce dossier, incluant des écoutes illégales visant un policier ainsi que des tentatives d’espionnage du journaliste François Ruffin. Ce dernier, qui produisait le film satirique «Merci Patron» sur LVMH, affirme que le groupe aurait tenté de surveiller ses activités avec l’aide de Squarcini.
Bien que LVMH ait été visé, la société a échappé au procès après avoir payé une amende de 10 millions d’euros en 2021 dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP). Les avocats de Ruffin estiment cependant que la multinationale devrait répondre de ses actes devant la justice. Deux autres responsables liés à l’affaire ont déjà été condamnés, tandis que Squarcini et les autres accusés comparaissent désormais devant le tribunal correctionnel de Paris.