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L’Association des journalistes haïtiens (AJH) demande une rencontre avec la DCPJ dans le cadre du dossier relatif aux journalistes accusés de complicité avec des gangs

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L’Association des journalistes haïtiens (AJH) exprime ses préoccupations face à l’interpellation de plusieurs travailleurs de la presse par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Selon l’AJH, un document daté du 15 juillet 2024, attribué au bureau des Affaires criminelles, identifie certains journalistes dans le cadre d’enquêtes en cours. L’organisation rappelle son rôle de défense de la liberté de la presse.

L’AJH a adressé une correspondance à l’inspecteur général Pierre René François, directeur de la DCPJ, sollicitant une rencontre d’information. Cette démarche vise à obtenir des clarifications sur ces dossiers qui font l’objet de vives discussions dans les médias. L’association insiste sur l’importance d’une évaluation objective de la situation.

En effet, le rapport d’enquête de la DCPJ suggère l’émission de mandats d’amener contre les journalistes des médias en ligne suivants : Evenson Jourinvil, Matiado Vilmé, Mackendy Victor, Stanley Jaccis, Oday, Manno, Machann Zen Ayiti et Jean-Gardy, en raison de leur connexion présumée avec des gangs armés appartenant à la coalition « Viv Ansanm ».

Ces journalistes ont été dénoncés par l’ex-journaliste de Radio Télé Pacific, Yvener Sylla Phanor, arrêté en mars dernier pour ses liens avec des groupes armés opérant dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, selon le rapport de la Direction centrale de la police judiciaire.

Loin de vouloir interférer dans les enquêtes, l’AJH souligne la nécessité de veiller au respect des règles d’éthique et disciplinaires. Elle estime qu’un dialogue constructif avec la DCPJ contribuerait à une meilleure compréhension des faits. Dans l’attente d’une réponse, l’AJH reste vigilante quant à l’évolution de ces dossiers.

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