Normil Rammeau est sur le point de réussir sa mission, livrer totalement le pays aux chefs de gangs et sanctionner tous les policiers qui sont opposés

Le directeur général de la Police nationale d’Haïti et les membres du Conseil sécuritaire sont indifférents face à la dégradation de la situation sécuritaire du pays et aux conditions de travail précaires des policiers.

Par exemple, dans la région de l’Artibonite, des policiers en sous-effectif, tentant de lutter contre des gangs armés avec un seul véhicule blindé, ont réclamé en vain du renfort. Ce n’est qu’après plus d’une centaine de morts causées par les gangs que les autorités ont enfin envoyé une douzaine de blindés, soulignant une gestion désastreuse et irresponsable afin d’accomplir sa mission de livrer Haïti aux chefs de gangs, selon une source policière.

Malgré la recrudescence des violences, le directeur de la PNH, Normil Rammeau, semble ignorer les signaux des gangs qui annoncent leurs attaques à l’avance, prouvant ainsi qu’un service de renseignement sophistiqué n’est même pas nécessaire.

Pourtant, les dirigeants ne prennent aucune mesure pour anticiper ces assauts ni protéger les populations exposées. La passivité des hauts responsables de la police laisse penser qu’ils préfèrent que le chaos persiste plutôt que de prendre les mesures adéquates pour endiguer l’insécurité.

Cette inertie face à la crise d’insécurité semble alimenter des soupçons de stratégie délibérée pour pousser à l’intervention internationale. La passivité des dirigeants pourrait ainsi favoriser une prise de contrôle accrue par les Nations unies sous couvert de rétablir l’ordre. Une telle hypothèse démontre un mépris flagrant envers la population et les policiers dévoués, abandonnés sur le terrain sans soutien adéquat.