Ukraine : la reconstruction menacée par la corruption endémique

Selon France 24, ce jeudi 14 novembre 2024, la reconstruction de l’Ukraine, évaluée à 486 milliards de dollars, est fragilisée par des scandales de corruption persistants. Un cas marquant est celui de la société française Neo-Eco, qui a dû abandonner un projet de plusieurs millions de dollars à Gostomel en raison de demandes de pots-de-vin de la part de l’administration locale. Cet exemple illustre les défis auxquels font face les entreprises étrangères malgré les efforts de l’Ukraine pour éradiquer ces pratiques.

Bien que l’Ukraine ait renforcé ses mesures anti-corruption au cours des dix dernières années, des détournements présumés de fonds de reconstruction et des ventes frauduleuses d’exemptions militaires ont été révélés durant la guerre. Transparence et responsabilisation sont devenues cruciales pour l’Ukraine, qui dépend fortement de l’aide occidentale pour financer sa reconstruction. L’agence anti-corruption a ouvert environ 500 enquêtes cette année, mais les inquiétudes persistent quant à l’impact de ces scandales sur la confiance des investisseurs.

Pour améliorer la transparence, le pays a récemment lancé la plateforme «DREAM», permettant de suivre chaque projet de reconstruction. Des personnalités ukrainiennes, dont Mustafa Nayyem, insistent sur la nécessité de poursuivre les réformes malgré la guerre. Selon Viktor Nestulia, le succès de la reconstruction ukrainienne dépendra d’une gouvernance transparente et de la lutte continue contre la corruption.

Gerlanda Filéus