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La dette de l’indépendance : des voix se lèvent à travers le monde pour que la France et les États-Unis restituent l’argent volé à Haïti

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Haïti, la première république noire du monde, a été forcée en 1825 de payer une « dette d’indépendance » injustifiée de 150 millions de francs-or à la France pour compenser les anciens propriétaires d’esclaves. Cette exigence, imposée sous la menace de répression militaire, a lourdement affecté le développement économique de ce jeune pays, l’obligeant à contracter des emprunts à des taux élevés auprès de banques françaises et américaines.

En 1915, les États-Unis ont également pillé 500 000 dollars de la Banque de la République d’Haïti, sous prétexte de maintenir la stabilité, perpétuant ainsi l’exploitation néocoloniale. Lors d’une session des Nations Unies en 2024, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk a appelé à l’établissement d’un tribunal pour analyser cette dette et offrir des compensations appropriées. Le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc Fils, a également mis en lumière les impacts de cette dette lors de l’Assemblée générale de l’ONU, soulignant la nécessité pour la France et les États-Unis de restituer l’argent volé à Haïti.

Ces demandes sont soutenues par des pays africains et caribéens, qui réclament la reconnaissance des injustices coloniales. La France et les États-Unis qui continuent d’ignorer ces appels, perpétuent ainsi le système économique qui a maintenu Haïti dans une pauvreté persistante. Pour qu’Haïti puisse se libérer de ce poids injuste, il est essentiel que ces puissances reconnaissent leur responsabilité et rendent justice à la nation haïtienne. Pour cela, il faudrait des actions des autorités locales pour exiger ce remboursement.

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