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L’ONU exhorte à identifier les acteurs derrière les groupes terroristes haïtiens

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Lors de la Conférence sur la sécurité à Munich le samedi 15 février dernier, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a insisté sur la nécessité d’identifier les responsables du chaos en Haïti. Selon lui, il est primordial de suivre le flux financier qui alimente les gangs et de sanctionner ceux qui en tirent profit. « Il est clair qu’il y a des intérêts particuliers dans le maintien de cette situation, et nous devons enquêter et suivre le flux d’argent », a-t-il affirmé, rappelant que les armes utilisées par ces groupes proviennent principalement des États-Unis et de la République dominicaine.

Les chiffres fournis par l’ONU témoignent d’une aggravation de la crise sécuritaire en 2024, avec plus de 5 600 morts et un million de déplacés. Pendant ce temps, les autorités haïtiennes restent dépassées par des gangs mieux équipés et organisés. De son côté, le ministre costaricien des Affaires étrangères, Arnoldo André, a qualifié Haïti d’« État en faillite » et souligné que la République dominicaine subit de plein fouet les conséquences de cette crise. Malgré les efforts de l’ONU et l’implication du Kenya et du Salvador, il constate que « les résultats positifs ne sont toujours pas au rendez-vous ».

L’ancienne ministre panaméenne des Affaires étrangères, Erika Mouynes, a mis en lumière le rôle des élites économiques haïtiennes vivant à l’étranger, particulièrement aux États-Unis. Elle a dénoncé l’existence d’un « business » autour du chaos haïtien, notamment via le trafic d’armes et de drogue. Pendant ce temps, les gangs poursuivent leur escalade de violence, incendiant récemment l’hôpital général de Port-au-Prince. Face à cette situation, l’inaction des autorités et l’inefficacité des mesures internationales soulèvent des interrogations sur la volonté réelle d’éradiquer ces réseaux criminels.

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