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BIMA, symbole d’injustice sociale : Digicel accusée d’avoir encore saigné les pauvres

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Lancée en Haïti en décembre 2014, l’assurance BIMA, en partenariat avec Digicel, avait été présentée comme une solution de micro-assurance pour les plus démunis. Le principe semblait simple : les clients payaient leurs primes à travers leur crédit téléphonique, en échange d’une couverture en cas de maladie, d’accident ou de décès. Mais plus d’une décennie plus tard, de nombreux assurés dénoncent une escroquerie qui aurait siphonné leurs maigres ressources sans jamais tenir ses promesses.

Selon plusieurs témoignages, Digicel et BIMA auraient continué à prélever des cotisations mensuelles sans jamais indemniser les assurés en cas de sinistre. Et lorsque le service a cessé de fonctionner, la majorité des clients n’ont pas été remboursés, malgré de nombreuses réclamations. Des citoyens rassemblés devant les locaux de l’entreprise parlent d’une véritable « arnaque institutionnalisée », qui aurait contribué à plonger des familles vulnérables dans une plus grande pauvreté.

Cette affaire met en lumière l’absence de régulation effective du secteur des assurances en Haïti. Comment un programme censé protéger les plus fragiles a-t-il pu devenir une source d’injustice et de frustration collective ? Sans cadre légal strict ni mécanismes de contrôle, les consommateurs haïtiens demeurent exposés à des abus massifs. L’affaire BIMA illustre ainsi, une fois de plus, la manière dont les inégalités sociales se creusent au profit de puissantes compagnies.

Gerlanda F.

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