Haïti : 33 postes de police abandonnés ou détruits à cause de l’insécurité croissante
2 min read
Entre 2020 et 2025, au moins 33 infrastructures de la Police nationale d’Haïti ont été détruites ou abandonnées sous la pression croissante des groupes armés. Commissariats, prisons et antennes policières ont été désertés dans des zones clés comme Martissant, Delmas, Bon Repos ou Croix-des-Bouquets. Cette érosion des bastions sécuritaires traduit une perte alarmante de contrôle de l’État sur son propre territoire.
Sous les directions successives de Léon Charles, Frantz Elbé et Rameau Normil, les vagues d’attaques contre les postes de police se sont intensifiées, affaiblissant gravement le maillage sécuritaire du pays. Même les établissements pénitentiaires les plus symboliques, tels que le Pénitencier national ou la prison pour femmes de Cabaret, ont été pris d’assaut ou abandonnés. Les gangs armés imposent désormais leur loi dans plusieurs communes autrefois sous contrôle institutionnel.
Malgré les promesses d’interventions musclées, le gouvernement peine à reprendre l’initiative. Le vide sécuritaire ainsi créé expose davantage la population civile à la violence et à l’arbitraire. En l’absence d’une stratégie claire et cohérente, la reconquête du territoire national paraît chaque jour plus incertaine.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption