Haïti : le RHAJAC dénonce un pacte occulte entre le Premier ministre et Sunrise Airways
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Dans une correspondance adressée au président de la Cour de cassation, le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) affirme que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé est impliqué dans des faits de corruption, de trafic d’influence et de complicité avec plusieurs hommes d’affaires et gangs armés. Parmi les noms cités figurent Philippe Bayard, propriétaire de la compagnie aérienne Sunrise Airways, ainsi que Victor Saliba III, Olivier Barreau et Christopher Handal. Selon le Réseau, ces acteurs profitent de l’insécurité pour asseoir leur influence et consolider leur pouvoir économique.
Le RHAJAC demande l’ouverture immédiate d’une enquête sur une dette estimée à cinq millions de dollars américains que Sunrise Airways doit à l’État haïtien. « Malgré cette dette jamais réglée, le Premier ministre a signé un accord de 11 millions de dollars avec la compagnie pour soi-disant garantir ses opérations, sans réclamation, ni baisse des prix, qui continuent pourtant d’augmenter », écrit l’organisation. Le Réseau souligne également l’absence de transparence dans la gestion de cet accord, conclu au détriment de l’intérêt public.
Plus grave encore, le RHAJAC affirme que le chef du gouvernement entretient des liens directs ou indirects avec des chefs terroristes, et bloque volontairement l’usage de drones explosifs contre les bandes armées. « Ce comportement pousse les citoyens à fuir les violences orchestrées par ses protégés, en prenant l’avion. Ces derniers se retrouvent ensuite abusés à la fois par les autorités et par Philippe Bayard », peut-on lire dans la plainte.
Face à la gravité de ces faits, le Réseau exhorte la justice haïtienne à faire preuve de rigueur et d’impartialité. « Dans l’intérêt suprême de la nation, il est urgent de faire la lumière sur ces actes criminels », conclut-il dans sa correspondance officielle.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption