Il n’y a aucune différence entre Izo, Barbecue… et Youri, declare le militant politique Myrtil Marcelin dit Arab
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Par Djovany Michel, journaliste anti-corruption
Dans une interview exclusive à Ouanaminthe, le militant politique Myrtil Marcelin, dit Arab, a exprimé sa frustration envers la couverture médiatique favorable de certaines figures politiques, particulièrement Youri Latortue. Selon lui, il est inconcevable qu’un journaliste crédible puisse encore décrire Latortue comme un sénateur, malgré ses actions nuisibles pour le pays.
« Kijan yon jounalis kredib fè ap vann Youri Latortue kòm senatè aprè tout sa l fè peyi a? » a-t-il déclaré avec indignation. Pour lui, cette logique pourrait tout aussi bien conduire à désigner comme sénateurs des chefs de gangs notoires tels qu’Izo, Barbecue ou Vitelhomme. Arab accuse Latortue d’avoir détruit la région de l’Artibonite en y introduisant les armes, contribuant ainsi à la formation de gangs armés, et allant jusqu’à l’accuser de complicité dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Lorsqu’interrogé pour savoir s’il comparait véritablement l’activité de Latortue à celle de chefs de gangs comme Izo, Arab a répondu sans détour : « Se menm bagay yo ye. Se Youri Latortue ki ba yo zam. » Il soutient que Latortue, loin de servir le pays, a uniquement œuvré à sa destruction, semant ce qu’il appelle une « semans rat » dans l’Artibonite, ruinant les cultures de riz locales et fournissant des armes aux jeunes, transformant ainsi la région en un foyer de terreur pour la population. Par ces accusations, Arab tente de pointer du doigt un système qu’il considère corrompu, dans lequel des figures politiques auraient autant de responsabilités que les chefs de gangs dans l’insécurité nationale.
Convaincu que les médias jouent un rôle dans cette situation, Arab estime que les journalistes doivent cesser de masquer la réalité en accordant des titres officiels à ceux qu’il considère comme des acteurs du chaos. « Étant donné que tu appelles Izo, Barbecue, Ti lapli, Krisla, Jeff Canaan, Lanmò 100 jou, Vitelhomme, etc., des chefs de gangs, qu’en est-il de Youri Latortue, André Michel, entre autres, puisque ce sont eux qui ont armé et continuent de ravitailler les gangs? » a-t-il interpellé le journaliste. Par cette question, il souligne ce qu’il voit comme une hypocrisie médiatique et une forme de complicité passive dans la crise de violence et de corruption qui secoue le pays.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption