Japon : revers électoral pour le PLD après un scandale de corruption
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Le Parti libéral-démocrate au pouvoir au Japon et son allié de coalition, le Komeito, ont perdu leur majorité à la chambre basse du Parlement lors des élections du dimanche 27 octobre. Le Premier ministre Shigeru Ishiba avait convoqué ces élections anticipées suite à un scandale impliquant des fonds secrets, qui avait précipité la chute de son prédécesseur. Ce revers électoral marque la pire performance du PLD depuis plusieurs années, compromettant son emprise sur la politique japonaise.
Ce scandale, révélé en novembre dernier, impliquait des millions de dollars détournés vers des comptes secrets par des membres influents du PLD, dont Shinzo Abe et Fumio Kishida, alors Premier ministre. Au total, 82 législateurs des chambres parlementaires étaient impliqués, soulevant « suspicion et colère » chez les citoyens, selon les déclarations d’Ishiba en conférence de presse. La démission de Kishida en août et les efforts du PLD pour soutenir certains de ses membres touchés par le scandale ont intensifié l’indignation publique.
Ishiba a promis des réformes fondamentales sur le financement politique pour tenter de regagner la confiance de l’électorat. De son côté, le Komeito a également subi des pertes importantes, et son chef, Keiichi Ishii, a annoncé sa démission après avoir perdu son siège. La perte de la majorité pour le PLD, qui a gouverné presque sans interruption depuis 1955, marque un tournant dans la politique japonaise, la dernière occurrence d’une telle situation remontait à 2009
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption