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Kemi Seba avoue avoir eu un contact direct avec les chefs terroristes en Haïti et espère un dialogue entre eux et les autorités

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Nous avions précédemment critiqué la réaction froide et réservée des citoyens et des autorités du Cap-Haïtien lors de l’arrivée du militant béninois Kemi Seba, le 29 mai dernier. À ce moment-là, beaucoup voyaient en lui un défenseur du panafricanisme venu tendre la main à un peuple en détresse.

Mais aujourd’hui, après que M. Seba a lui-même admis avoir été en contact direct avec plusieurs chefs de gangs terroristes — responsables de meurtres, de viols et de pillages — et après qu’il a publiquement invité les autorités haïtiennes à engager un dialogue avec eux, nous ne pouvons que constater l’ampleur du malentendu : un bon messager peut malheureusement porter un message profondément dangereux.

Ces hommes qu’il cherche à réhabiliter sont ceux qui, depuis des mois, massacrent sans distinction. Ils ont brûlé des bébés vifs dans leurs berceaux, violé des femmes sous les yeux de leurs proches, incendié des maisons, des églises, des hôpitaux, et transformé des quartiers entiers en zones de non-droit. Ils ne sont ni des victimes, ni des résistants : ils sont les bourreaux d’un peuple déjà brisé. Et pourtant, à aucun moment, ces groupes n’ont été réellement inquiétés par une pression militaire écrasante. Ce ne sont pas eux qui ont été attaqués : ce sont eux qui ont attaqué Haïti, dans sa chair, dans sa dignité.

En demandant à négocier avec ces criminels, Kemi Seba nie la souffrance des victimes, insulte les familles endeuillées, et contribue à légitimer une violence qui ne cherche aucun dialogue, mais seulement à dominer, à humilier, à détruire, et à exécuter le sale boulot des puissances étrangères et des trafiquants de drogue. La neutralité qu’il prétend adopter ne relève pas du pacifisme, mais de la complaisance. Haïti n’a pas besoin de médiateurs naïfs ou cyniques : elle a besoin de justice, de sécurité et de clarté morale.

Nous rappelons à Kemi Seba, comme à tous ceux qui voudraient normaliser l’inacceptable : on ne négocie pas avec des terroristes. On les traque, on les juge, et on les élimine dans le respect des lois, au nom des innocents qu’ils ont massacrés.

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