Le directeur du Lycée national de Beaumont, Pierre Michel Dutreuil, contourne les règles du MENFP en exigeant 3.000 gourdes supplémentaires aux frais scolaires
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Le directeur du Lycée national de Beaumont, Pierre Michel Dutreuil, défie ouvertement l’autorité du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) en fixant les frais scolaires à 4.500 gourdes, soit 3.000 gourdes de plus que le tarif officiel de 1.500 gourdes. Si ce Lycée accueille au moins 600 élèves, cette décision pourrait générer un excédent de 1.800.000 gourdes. Les habitants de Beaumont se demandent alors : « Où vont ces 3.000 gourdes supplémentaires par élève, et qui en bénéficie ? »
De plus, la classe terminale de ce Lycée est désormais comparable à celles des écoles privées, les élèves devant payer de manière similaire à ceux des établissements privés.
Les autorités compétentes semblent fermer les yeux sur cette situation, selon les habitants. Le MENFP, censé garantir le respect des normes, semble complice en raison de son inaction. Comment expliquer l’acceptation, voire l’encouragement, de frais non conformes dans certains établissements publics ?
Cette situation à Beaumont illustre la corruption qui touche l’éducation en Haïti. Si l’argent collecté n’est pas destiné à l’amélioration des infrastructures, à la rémunération des enseignants ou à l’achat de matériel pédagogique, une enquête approfondie des autorités est nécessaire pour élucider les circonstances de ces fonds détournés. Le système éducatif doit rester un droit fondamental et non un moyen de profit personnel.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption