Pérou : José Jerí succède à Dina Boluarte après sa destitution pour « incapacité morale » et corruption
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Le Pérou s’enfonce dans une nouvelle crise politique après la destitution de la présidente Dina Boluarte, déclarée « moralement incapable » par le Parlement. José Jerí, président du Congrès, a prêté serment le jeudi 9 octobre 2025 pour assurer l’intérim jusqu’en juillet 2026. Ce changement soudain marque la énième transition d’un pays miné par la corruption et les luttes de pouvoir.
Le procureur général a immédiatement demandé l’interdiction de sortie du territoire pour Dina Boluarte, accusée d’abus de pouvoir et d’enrichissement illicite. Des contrats publics controversés seraient au cœur de l’enquête ouverte contre l’ex-présidente. Si une partie de la population salue cette décision, d’autres dénoncent un « coup institutionnel » d’un Parlement discrédité.
Dans son premier discours, José Jerí a promis de restaurer la confiance et de préparer des élections générales transparentes. Mais il devra affronter un Congrès divisé et une population en colère, fatiguée des scandales répétés. Depuis vingt ans, sept présidents péruviens ont été renversés ou poursuivis, un triste record qui illustre la profonde crise morale et institutionnelle du pays.
Gerlanda F.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption
