Stéphane Haussoulier quitte la présidence du conseil départemental après une condamnation : France et Haïti, deux poids, deux mesures face à la corruption
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En France, Stéphane Haussoulier, président du conseil départemental de la Somme, a démissionné après avoir été condamné pour détournement de biens publics. Malgré l’appel de sa condamnation à trois ans de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité, il a choisi de se retirer pour préserver l’intégrité de l’institution qu’il dirigeait, assumant ainsi ses responsabilités devant la justice et l’opinion publique.
En Haïti, la situation semble bien différente. Les trois conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, épinglés dans un rapport de l’ULCC pour corruption liée à l’affaire BNC, refusent de démissionner malgré les accusations graves qui pèsent sur eux. Bien que la fonction de « conseiller-président » ne soit pas reconnue par la Constitution haïtienne, ils continuent de jouir de privilèges exorbitants et d’influencer des décisions importantes, défiant ouvertement la justice.
Cette divergence de comportements face à des scandales similaires illustre le contraste frappant entre deux systèmes de gouvernance. Alors qu’en France, une condamnation entraîne des conséquences politiques immédiates, en Haïti, l’impunité demeure une barrière majeure à la lutte contre la corruption et au rétablissement de la confiance citoyenne dans les institutions publiques.
Gerlanda Filéus
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption