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Des millions pour les corrompus, aucun banc pour les élèves : le cas du Lycée Anténor Firmin et tant d’autres

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En Haïti, l’accès à une éducation de qualité demeure un défi de taille pour une grande majorité des jeunes. Tandis que des millions de gourdes sont détournées au profit des corrompus, les élèves du pays, eux, sont confrontés à un manque cruel d’infrastructures et de matériel scolaire. Dans de nombreuses écoles publiques, le manque de bancs, de manuels et de ressources pédagogiques devient un obstacle majeur à l’apprentissage. Ce phénomène est particulièrement visible au Lycée Anténor Firmin, où des élèves sont contraints de rester chez eux faute de bancs disponibles dans les salles de classe.

Depuis près de deux semaines, les élèves du Lycée Anténor Firmin, l’un des établissements les plus emblématiques du pays, luttent pour leur droit à l’éducation. Cette crise, qui illustre les failles du système éducatif haïtien, révèle un problème systémique dans la gestion des infrastructures scolaires. Au lycée Firmin, le manque de bancs oblige des dizaines d’élèves à abandonner les cours, menaçant ainsi leur avenir académique. Face à cette situation alarmante, les élèves ont pris l’initiative de lancer un appel urgent au Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), ainsi qu’au Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), afin de dénoncer la crise et réclamer des mesures immédiates.

Le cas du Lycée Anténor Firmin n’est malheureusement pas isolé. Ce problème touche de nombreux établissements à travers le pays, mettant en lumière les dérives d’un système où l’éducation semble être reléguée au second plan. Alors que des millions sont détournés ou mal gérés, les élèves, eux, se battent pour avoir un accès minimal aux conditions nécessaires à leur apprentissage. En prenant la parole, les étudiants du lycée Firmin deviennent des porte-voix pour des milliers d’autres jeunes haïtiens confrontés à cette réalité déplorable. Leur appel à l’action vise à replacer l’éducation au cœur des priorités nationales, car l’avenir du pays dépend avant tout de la formation de sa jeunesse. Le MENFP, l’UNICEF et les autres acteurs de l’éducation doivent répondre rapidement pour éviter que cette crise matérielle ne se transforme en crise éducative généralisée.

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