Expulsion de 46 migrants par les États-Unis en pleine crise sécuritaire
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L’administration Trump expulse 46 Haïtiens vers leur pays d’origine, malgré la crise sécuritaire qui y sévit. Le mardi 18 mars 2025, un vol en provenance des États-Unis a atterri à l’aéroport international du Cap-Haïtien avec à son bord ces migrants, dont 25 considérés comme des criminels, selon une source gouvernementale citée par le Miami Herald. Cette décision s’inscrit dans le cadre du durcissement des politiques migratoires américaines, une mesure qui suscite de nombreuses critiques face à la situation chaotique en Haïti.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent cette expulsion comme une mise en danger des rapatriés et de la population locale. Guerline Jozef, cofondatrice de la San Diego Haitian Bridge Alliance, s’indigne : « Expulser des individus vers un pays en crise est non seulement cruel, mais constitue également une violation des obligations juridiques et morales des États-Unis au regard du droit international. » Elle rappelle également que ces renvois surviennent après la suppression des programmes de libération conditionnelle humanitaire mis en place sous Joe Biden, qui permettaient à certains Haïtiens de rester temporairement aux États-Unis.
L’ONU, par la voix de son expert indépendant des droits de l’homme William O’Neil, appelle à l’arrêt des expulsions forcées vers Haïti, mettant en garde contre leurs conséquences désastreuses. Dans un pays ravagé par la violence des gangs et une crise humanitaire sans précédent, l’arrivée de criminels présumés risque d’aggraver l’instabilité. Malgré ces avertissements, Washington poursuit ses renvois, alimentant le scepticisme quant à son engagement réel en faveur de la stabilité d’Haïti.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption