Haïti : à Carrefour, le chef terroriste Chéry Christ-Roi alias Christ-la sème la terreur et dicte ses lois, même la Radio Lumière paie pour poursuivre ses activités
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Dans la commune de Carrefour, gangrénée par l’insécurité et l’effondrement de l’État, les repères traditionnels vacillent un à un. Jadis sanctuaire de paix et de moralité, l’Église protestante n’échappe plus aux réalités brutales d’un territoire livré aux groupes terroristes. Selon plusieurs sources, Radio Lumière, pilier du protestantisme haïtien, a conclu un accord avec le terroriste Christ-la afin de poursuivre ses activités dans cette zone devenue l’un des fiefs du terrorisme urbain.
Marchés, écoles, universités, commerces, supermarchés : toute la commune est sous le contrôle des gangs, tandis que l’État demeure absent.
Ce présumé pacte, motivé par le besoin de préserver une voix religieuse dans un chaos croissant, soulève toutefois des questions troublantes. Peut-on justifier une alliance avec le mal sous prétexte de survie ? Alors que les églises devraient représenter une boussole morale, certaines semblent désormais naviguer à vue, troquant leur mission spirituelle contre des arrangements tactiques avec ceux-là mêmes qui terrorisent la population.
Ce glissement éthique illustre à quel point l’insécurité a redéfini les frontières entre le bien et le mal. Dans un pays où l’autorité publique est absente, les institutions religieuses, jadis remparts contre le désespoir, paraissent aujourd’hui compromises. Pactiser avec les forces du chaos n’est plus un scandale, mais un moyen de rester debout — une réalité qui inquiète autant qu’elle attriste.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption
