Haïti : blessés lors des affrontements armés à l’intérieur des chars, les Kényans ne veulent plus les utiliser pour manque d’éfficacité
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Les policiers kényans déployés au sein de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti continuent de faire face à une violence croissante de la part des gangs armés. Lors de récents affrontements à Port-au-Prince, deux officiers kényans ont été gravement blessés. L’un a été touché à la tête par une balle qui a traversé son casque, tandis que l’autre a reçu un tir à l’oreille à travers un véhicule blindé. Cette escalade des violences met en lumière les difficultés rencontrées par les policiers, notamment les insuffisances des équipements fournis.
Face à ces incidents, une vingtaine de véhicules blindés ont été mis hors service après que plusieurs agents ont refusé de les utiliser, estimant que ces blindés étaient inefficaces contre les armes des gangs. Les policiers kényans dénoncent la défaillance de leur matériel de protection, soulignant que les blindés ne parviennent pas à arrêter les balles, mettant ainsi leur vie en danger. Le manque de fiabilité de ces équipements a provoqué une baisse de moral au sein de la mission, qui lutte pour maintenir la sécurité dans un environnement de plus en plus instable.
La situation a poussé les responsables de la MMSS à alerter les autorités américaines, principaux financeurs et fournisseurs d’équipement de la mission, sur les défaillances constatées. Une délégation kényane se rendra à Washington cette semaine pour discuter de la qualité du matériel et des solutions possibles. Bien que le gouvernement kényan justifie son engagement en Haïti pour des raisons humanitaires, certains analystes soulignent que cette intervention pourrait aussi renforcer l’influence internationale de Nairobi. Le soutien logistique de la mission reste une priorité, mais le département d’État américain n’a pas encore réagi aux préoccupations soulevées.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption