Haïti : les directeurs des écoles enfoncent les parents dans une misère aiguë sous le silence complice du MENFP
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Le système éducatif haïtien, en particulier dans les écoles privées, enfonce les familles dans une misère aiguë en imposant des achats obligatoires d’uniformes, de chaussettes, de livres et d’autres fournitures exclusivement disponibles au sein des établissements. Ces articles, souvent de mauvaise qualité, sont vendus à des prix excessifs, transformant l’éducation en un marché lucratif. La souffrance des parents devient ainsi une source de profit pour certains directeurs. Chaque rentrée scolaire se transforme en cauchemar financier pour des milliers de familles déjà écrasées par la crise économique.
Le cas du Lycée Benoît Batraville (LBB) à Laboule 14 illustre parfaitement cette dérive. Les parents dénoncent que les livres, non originaux, sont vendus 7 pour 5 000 gourdes, auxquels s’ajoutent 4 autres à acheter pour 3 500 gourdes supplémentaires. La direction garde la liste des élèves et oblige les parents à effectuer tous les achats à travers l’école, sans aucune transparence ni contrôle sur les prix ou la qualité des produits.
Cette forme d’exploitation se déroule sous l’œil indifférent du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), qui ne prend aucune mesure pour stopper ces abus. Aucun contrôle, aucune sanction, aucune protection pour les parents laissés à la merci de directeurs sans scrupules. Dans un pays où l’école devrait être un rempart contre la misère, elle devient un instrument d’oppression sociale — reflet d’un État absent, sourd à la détresse des siens.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption
