Le procès de corruption de Nicolas Sarkozy montre que « nul n’est au-dessus des lois », mais pas en Haïti
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En France, le procès de Nicolas Sarkozy pour corruption et financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 illustre que même les élites politiques doivent répondre de leurs actes devant la justice. Accusé d’avoir reçu 50 millions d’euros de Mouammar Kadhafi, l’ancien président est jugé à Paris, où la transparence judiciaire et l’indépendance des médias, comme Mediapart, jouent un rôle crucial dans l’exposition de ces scandales. Ce procès, attendu comme un symbole de l’égalité devant la loi, contraste profondément avec la situation en Haïti.
En Haïti, les trois conseillers présidentiels impliqués dans un scandale de corruption à la Banque nationale de crédit (BNC) demeurent intouchables. Ces derniers, accusés de détournement de fonds et de malversations, non seulement échappent à toute condamnation, mais continuent à occuper des postes stratégiques dans l’administration. Pire encore, ils auraient soudoyé le Commissaire du gouvernement Claude Jean et deux juges impliqués dans l’enquête pour entraver toute procédure judiciaire à leur encontre.
Ce contraste met en lumière l’absence de volonté politique en Haïti pour instaurer une justice équitable et indépendante. Alors que des procès comme celui de Sarkozy renforcent la confiance dans les institutions en France, l’impunité en Haïti mine la crédibilité des autorités et aggrave la crise de gouvernance. Tant que la corruption restera impunie, la population haïtienne continuera de perdre foi dans un système incapable de défendre l’intérêt public.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption