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Selon une note de clarification, l’organisation OCHAN confirme avoir reçu les 10 millions de gourdes.

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Depuis l’arrivée au pouvoir du PHTK, les directeurs et directrices de la CAS ont toujours été nommés à la demande des gangs armés.

Puisqu’ils sont proches de ces groupes et en sont parfois membres, le pouvoir exécutif a souvent débloqué des chèques de plusieurs millions de gourdes et utilisé leurs représentants au sein de la CAS comme intermédiaires pour financer les gangs à travers des projets d’assainissement, sans pour autant que ces chèques soient décaissés via les fonds de la CAS.

Rosemila Petit-Frère, Edwine Tonton, Magalie Habitant, Frantz Iderice, Elionor Devallon et Marjorie Michel ont deux points communs : ils ont tous géré des programmes d’assainissement et sont reconnus comme des pions des gangs armés dans l’administration publique.

Le 31 décembre, à 8 h du soir, en dehors des normes de l’administration publique, un chèque de 10 millions de gourdes a été imprimé sous l’ordre de l’exécutif au bénéfice des gangs armés. Ce financement est passé par un projet d’assainissement, utilisant Elionor Devallon de la CAS et Jean Whistler Bellerice de l’organisation OCHAN comme intermédiaires auprès des groupes criminels.

Le 30 janvier 2025, la DCPJ a procédé à l’arrestation de l’actuel directeur de la CAS, Elionor Devallon, pour son implication avec les gangs armés. Une source au sein de la DCPJ nous a envoyé les copies des chèques que la police judiciaire a trouvés sur son téléphone, mais une autre source nous confirme que le chèque de l’administration publique ne provient pas non plus de la CAS, mais bien du Ministère des Finances.

Après notre alerte et la publication des copies des chèques, l’organisation fictive OCHAN a publié une note pour confirmer que les chèques sont authentiques, tout en précisant que cette importante somme d’argent a été allouée à un projet d’assainissement dans la région des Palmes. Selon eux, ce n’est qu’après le décaissement qu’ils ont commencé à consulter les mairies pour l’exécution du projet, alors même que le chèque avait été imprimé depuis le 31 décembre 2024.

Comment le ministère des Finances peut-il décaissé aussi facilement une telle somme sans respecter les procédures, en passant par une organisation bidon, soi-disant pour assainir une zone, sans même tenir compte des mairies ?

C’est une pratique courante chez les politiciens : créer des organisations fictives pour détourner l’argent de l’administration publique et financer les gangs armés.

Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509

Journaliste anti-corruption

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