Vietnam : la peine de mort proposée contre la corruption massive et le trafic de drogue suite à l’affaire de Mme Truong My Lan, cheffe du groupe Van Thinh Phat
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Au Vietnam, la 9e session de l’Assemblée nationale a relancé le débat sur le maintien de la peine de mort pour certains crimes graves. Le cas de Mme Truong My Lan, cheffe du groupe Van Thinh Phat, accusée d’avoir détourné plus d’un million de milliards de dongs de la SCB (Saigon Commercial Bank), a ravivé la volonté de certains parlementaires d’imposer des sanctions exemplaires. Le délégué Pham Van Hoa a estimé que la peine capitale pour détournement de fonds, corruption et trafic de drogue reste un outil dissuasif indispensable.
Selon les autorités, la cheffe d’entreprise aurait causé des pertes budgétaires colossales pouvant représenter la moitié du coût d’une ligne ferroviaire à grande vitesse Nord-Sud. Pham Van Hoa a souligné que certains accusés ne commencent à réparer les dommages qu’après une condamnation à mort, ce qui prouve selon lui l’efficacité préventive de cette sanction. Bien que huit crimes soient envisagés pour être exclus du champ de la peine capitale, les parlementaires veulent maintenir cette peine pour la corruption et le trafic de stupéfiants.
Par ailleurs, les députés ont convenu de ne pas appliquer la peine de mort aux personnes gravement malades, notamment atteintes de cancer, de VIH ou d’insuffisance rénale en phase terminale. Concernant la consommation de drogues, le même délégué a plaidé pour une criminalisation plus stricte, arguant que les centres de réhabilitation sont coûteux et peu efficaces. Ces propositions s’inscrivent dans une volonté de fermeté accrue face aux fléaux qui minent la société vietnamienne.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption
