Zéro soin pour les policiers haïtiens, encadrement complet pour les Kenyans » : le SPNH-17 critique le mépris des autorités envers les forces locales
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Alors que les policiers haïtiens risquent leur vie chaque jour dans un climat d’insécurité extrême, ils sont abandonnés par les autorités qui devraient garantir leur bien-être. Le Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) dénonce un traitement inégal et scandaleux entre les agents haïtiens et les policiers kényans déployés dans le cadre de la mission multinationale. D’un côté, les policiers haïtiens n’ont ni accès à des soins médicaux, ni médicaments, ni assistance psychologique. De l’autre, les policiers étrangers bénéficient de soins complets, d’une assurance santé, d’un hôpital partenaire et même de dispositifs d’évacuation internationale.
Cette différence de traitement révèle une hiérarchie de vies instaurée par les autorités haïtiennes elles-mêmes. Comment justifier que l’État haïtien puisse négocier avec un gang pour rapatrier le corps d’un policier kényan abattu à Petite-Rivière de l’Artibonite, tandis que les policiers haïtiens tombés en mission sont ignorés, leurs familles livrées à elles-mêmes ? Le silence des autorités face à cette injustice est assourdissant et soulève des interrogations profondes sur la valeur accordée à ceux qui défendent le pays au prix de leur vie.
Le SPNH-17 exhorte les autorités à agir sans délai pour rétablir la justice envers les policiers haïtiens. Ignorer leurs besoins fondamentaux revient à miner la cohésion et le moral d’une institution déjà fragilisée. En négligeant ceux qui se tiennent en première ligne face au chaos, l’État affaiblit sa propre capacité à restaurer l’ordre et la confiance publique. Ce déséquilibre dans le traitement des forces de l’ordre ne fait qu’alimenter la frustration, le découragement et le sentiment d’abandon parmi les agents haïtiens.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption