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Zimbabwe : le président Mnangagwa éclaboussé par un scandale de corruption autour du projet routier Trabablas à 88 millions $

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Zimbabwe's President Emmerson Mnangagwa looks on as he gives a media conference at the State House in Harare, Zimbabwe, August 3, 2018. REUTERS/Philimon Bulawayo - RC151429ABA0

Le projet d’échangeur autoroutier Trabablas, l’un des plus médiatisés par le président Emmerson Mnangagwa, est aujourd’hui au centre d’un vaste scandale de corruption. D’un coût officiel de 88 millions de dollars, il soulève de sérieuses interrogations concernant des appels d’offres non transparents et des surfacturations. Des acteurs proches du pouvoir, dont le puissant homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei, sont soupçonnés d’en avoir profité.

L’ancien ministre des Finances, Tendai Biti, dénonce l’utilisation illégale d’un prêt contracté sans approbation parlementaire, ainsi que l’opacité sur l’usage des fonds du FMI. Selon lui, les coûts ont été artificiellement gonflés, notamment par l’octroi du marché à la société Fossil, liée à l’entourage présidentiel. Plusieurs observateurs parlent d’un « détournement maquillé en développement ».

Le nom même du projet, « Trabablas » — pseudonyme de guerre de Mnangagwa et mot espagnol signifiant “charabia” — est devenu un symbole de moquerie publique. Malgré les critiques croissantes, aucune réponse officielle n’a été apportée par le ministère des Transports. Ce dossier relance le débat sur l’opacité des marchés publics au Zimbabwe et la confusion entre intérêts d’État et affaires personnelles du pouvoir.

Gerlanda F

Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509

Journaliste anti-corruption

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