Corruption et impunité en Haïti : malgré le rapport de l’ULCC, les trois conseillers corrompus profitent de la faiblesse de la justice pour dribbler l’ULCC et s’accrocher à leur position de conseiller-président
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Les conseillers présidentiels Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles dribblent l’ULCC qui avait recommandé des poursuites judiciaires contre eux pour abus de fonction, pots-de-vin et corruption passive. Cependant, ces trois hommes, par un accord politique, ont propulsé Leslie Voltaire à la tête du CPT, ce qui suscite des interrogations sur l’avenir du rapport de l’ULCC. L’influence et l’apparente impunité des conseillers compromettent toute suite judiciaire, dans l’affaire des 100 millions de gourdes de Banque nationale de crédit.
Le rapport de l’ULCC apparaît affaibli, et bien que Gilles et Augustin aient été écartés de la présidence tournante du CPT, ils se renforcent dans les coulisses du pouvoir. La justice haïtienne, souvent critiquée pour son inaction dans les dossiers de corruption, n’a pas encore pris de décision, laissant planer un doute légitime sur sa volonté d’agir face à ces accusations graves.
Ce constat s’inscrit dans une longue tradition d’impunité : près d’une centaine de rapports d’enquête de l’ULCC sont restés sans suite depuis sa création en 2014. Le système judiciaire haïtien, gangréné par la corruption, ne semble pas en mesure de faire face aux élites corrompues qui continuent de s’imposer, reléguant le respect du droit au second plan.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption