Haïti : déploiement de soldats pour surveiller une ferme privée, une dérive inquiétante pendant Mirebalais devient un territoire perdu
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Alors que Mirebalais subit depuis fin mars les attaques sanglantes de la coalition terroriste « Viv Ansanm », des soldats des Forces armées d’Haïti auraient été mobilisés pour assurer la sécurité d’une ferme agricole appartenant à Renald Lubérice à Belladère, selon Me Robinson Mazarin relayé par un média local, le mercredi 18 juin 2025. Ce recours à l’armée pour défendre une propriété privée pose un grave problème : jusqu’où les autorités sont-elles prêtes à confondre son devoir de protéger la population avec les intérêts d’individus protégés ? Cette situation installe un dangereux précédent, brouillant les lignes entre protection publique et compromis entre autorités et élites.
Pour rappel, l’invasion de Mirebalais par « Viv Ansanm » remonte à la nuit du 30 au 31 mars 2025, une attaque violente qui a semé la terreur parmi les habitants, provoquant un exode massif, la destruction d’habitations, la prise du commissariat, et l’évasion de plusieurs centaines de détenus. Les habitants se sentent trahis par l’incapacité des forces de l’ordre à les protéger, tandis que les terroristes continuent de défier l’autorité de l’État dans plusieurs régions. Ce contexte souligne l’urgence de définir clairement les rôles et priorités des institutions publiques.
Il est essentiel que la société civile et les organisations de défense des droits exigent des clarifications : pourquoi l’armée est-elle mobilisée au profit d’intérêts privés ? Cette dérive pourrait compromettre la confiance déjà fragile entre les dirigeants et la population. En outre, un débat national s’impose pour redéfinir les missions des FAd’H, éviter leur instrumentalisation et garantir que la sécurité publique demeure une priorité inconditionnelle au service de tous.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption