La Dominicanie fait pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU pour se pencher sur la gravité de la crise haïtienne
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Pour la première fois, les quatre derniers chefs d’État dominicains, dont l’actuel président Luis Abinader, unissent leurs voix pour alerter la communauté internationale sur la gravité de la crise en Haïti. Dans une lettre adressée aux membres influents du Conseil de sécurité, y compris la Chine et la Russie, les dirigeants expriment leur « soutien ferme » à la transformation de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en une mission hybride, plus robuste et partagée, conformément à la proposition du Secrétaire général António Guterres.
Ce geste sans précédent de cohésion politique à Saint-Domingue semble avoir porté ses fruits : à l’initiative du groupe A3++ (Algérie, Guyane, Sierra Leone, Somalie), le Conseil de sécurité tiendra une réunion spéciale le lundi 30 juin prochain pour réexaminer la situation en Haïti. Ce groupe, favorable à une intervention ciblée, souhaite éviter les erreurs du passé liées aux missions classiques sous mandat onusien, jugées lourdes et inefficaces.
Dans leur message, les dirigeants dominicains dressent un tableau sombre de la déliquescence de l’État haïtien, mettant en garde contre une prise de contrôle totale du pays par des groupes terroristes comme Viv Ansanm ou Gran Grif. Une telle dérive sécuritaire constituerait, selon eux, une menace directe pour la région caribéenne et l’ensemble du continent américain. À New York, ce signal d’alarme dominicain est perçu comme un appel sans équivoque à l’action.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption