L’ex-ministre S. Iswaran condamné pour corruption : Singapour montre l’exemple d’une justice exemplaire, une leçon pour Haïti
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Le tribunal de Singapour a condamné l’ancien ministre S. Iswaran à 12 mois de prison pour avoir obstrué la justice et accepté des cadeaux d’une valeur de plus de 300 000 dollars. L’affaire a choqué la cité-État, reconnue pour sa gouvernance irréprochable et classée parmi les pays les moins corrompus au monde. Cette condamnation, la première d’un ancien membre du cabinet depuis près de quatre décennies, démontre la rigueur de Singapour face aux manquements éthiques, y compris parmi ses élites politiques.
Singapour, avec sa réponse ferme à la corruption, montre un exemple de justice efficace que des pays comme Haïti devraient envisager de suivre pour restaurer la confiance dans leurs institutions. Malgré la situation embarrassante, les autorités singapouriennes n’ont pas hésité à faire face à leurs responsabilités, même contre un ancien ministre influent. En revanche, en Haïti, l’impunité persiste souvent, les enquêtes sur la corruption étant rares et les conséquences pratiquement inexistantes pour ceux qui occupent des postes de pouvoir.
Cependant, cette affaire révèle aussi les limites d’un système où des responsables succombent toujours à des tentations illicites. En Haïti, cela laisse à penser que des réformes profondes, au-delà de la simple adoption de bonnes pratiques administratives, sont nécessaires pour combattre durablement la corruption. Singapour doit servir de modèle non seulement par sa capacité à punir, mais aussi par ses efforts pour prévenir, là où d’autres pays peinent encore à poser les premières pierres d’une telle gouvernance.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption