Nigeria et Haïti : l’affaire Akingbola et les conseillers haïtiens, un symbole des limites de la lutte anti-corruption
2 min read
Depuis 16 ans, le Nigeria peine à conclure le procès d’Erastus Akingbola, ancien PDG d’Intercontinental Bank, accusé d’avoir détourné 179 milliards de nairas (environ 1,1 milliard de dollars à l’époque). Malgré l’intervention d’au moins 15 juges et de multiples audiences, aucune décision n’a été rendue. Ce feuilleton judiciaire met en lumière la lenteur et l’inefficacité du système judiciaire nigérian face aux crimes financiers de grande envergure.
Pendant ce temps, en Haïti, un scandale similaire éclabousse le sommet de l’État. Trois conseillers présidentiels, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, bien que visés par un rapport accablant de l’Unité de lutte contre la corruption, continuent d’occuper leurs fonctions sans être inquiétés. Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre eux, illustrant une impunité persistante et une application sélective des lois anti-corruption.
Ces deux affaires témoignent des défis communs auxquels font face le Nigeria et Haïti dans la lutte contre la corruption. Elles révèlent les failles institutionnelles qui permettent à des figures influentes d’échapper à la justice et soulignent l’urgence de réformes judiciaires pour garantir l’indépendance des tribunaux et l’application rigoureuse des lois. Sans de véritables changements, la lutte contre l’impunité restera inefficace, fragilisant la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption