Bangladesh : l’ex-Première ministre Sheikh Hasina accusée de corruption et de crimes contre l’humanité
2 min read
La Commission de lutte contre la corruption (ACC) a approuvé, lundi 10 mars 2025, des actes d’accusation contre l’ex-Première ministre Sheikh Hasina et plusieurs membres de sa famille. Ils sont accusés d’avoir abusé de leur pouvoir pour attribuer illégalement des terrains résidentiels dans le quartier de Purbachal, à Dhaka. C’est la première mise en accusation formelle contre Hasina depuis la fin de son règne en août 2024, après un soulèvement populaire.
L’ACC a également enquêté sur des accusations de détournement de 300 millions de dollars vers l’étranger impliquant Hasina et son fils, Sajeeb Wazed Joy. Une autre enquête porte sur des actes de corruption évalués à 800 milliards de takas (environ 6,6 milliards de dollars). Le processus de soumission des accusations au tribunal a débuté dès l’approbation des dossiers par la commission, lundi matin.
Par ailleurs, le Tribunal pénal international du Bangladesh a émis deux mandats d’arrêt contre Hasina pour massacres et disparitions forcées. Un rapport de l’ONU, publié début mars, indique que 1 400 personnes ont été tuées lors des manifestations de juillet et août 2024, souvent par les forces de l’ordre. L’organisation internationale a soulevé des allégations de crimes contre l’humanité visant Hasina et son parti, la Ligue Awami.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption
