Colombie : état d’urgence décrété après 100 morts et 20 000 déplacés
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Le président Gustavo Petro a déclaré l’état d’urgence en Colombie après une explosion de violences impliquant plusieurs guérillas. En moins d’une semaine, ces affrontements ont causé la mort de plus de 100 personnes et forcé 20 000 habitants à fuir leur domicile. Les combats opposent notamment des factions dissidentes des FARC, l’Armée de libération nationale (ELN) et le Clan del Golfo, un cartel de narcotrafiquants, dans des régions stratégiques comme le Catatumbo et le Guaviare.
Pour tenter de rétablir l’ordre, le gouvernement a mobilisé 5 000 soldats et organisé l’évacuation de centaines de civils pris au piège des violences. Cependant, la crise humanitaire s’aggrave, avec des milliers de déplacés cherchant refuge dans des abris de fortune ou fuyant vers le Venezuela. Les affrontements sont particulièrement intenses dans les zones de production de coca, où la lutte pour le contrôle des routes du narcotrafic alimente une guerre sans fin.
Face à cet échec sécuritaire, Gustavo Petro suspend les négociations de paix avec l’ELN, accusant cette guérilla de commettre des « crimes de guerre ». Il a comparé leurs actions aux méthodes de Pablo Escobar, soulignant leur choix de poursuivre la violence plutôt que le dialogue. Alors que le pays s’enfonce dans le chaos, l’avenir de la Colombie semble plus incertain que jamais.
Manager et Rédacteur en chef chez Satellite509
Journaliste anti-corruption